Mercato - ASSE : Russie, Ukraine... L'ASSE est passée tout proche de la catastrophe !
Dan Marciano -
Rédacteur
Titulaire d'un Master de droit international, je me suis rendu compte au bout de mon parcours universitaire qu'il était important d'évoluer dans un domaine que l'on apprécie. Du jour au lendemain, j'ai décidé de mettre fin au rêve de mes parents, qui voyaient en moi un futur avocat, pour vivre de ma passion : le sport. Depuis, je couvre les mercatos et l'actualité sportive en essayant d'informer au mieux les lecteurs.

La Russie a été sanctionnée par la communauté internationale après son attaque en Ukraine. Une guerre, qui a des conséquences sur Roman Dubov, annoncé comme un candidat crédible pour racheter l'ASSE il y a quelques semaines.

Il y a du mieux à l’ASSE. Arrivé à Saint-Etienne pour sauver le club, Pascal Dupraz a redonné des couleurs aux Verts après un début de saison catastrophique. Le maintien de la formation en Ligue 1 est presque une question de vie ou de mort. Une descente à l’échelon inférieur pourrait être fatale, alors que Bernard Caïazzo et Roland Romeyer recherchent activement un actionnaire. Les deux hommes forts de l’ASSE, présents depuis 2004, ont mis en vente l’équipe. Le dossier traîne en longueur en raison des tensions entre les deux dirigeants, mais aussi en raison de la position fragile des Verts. Une bonne fin de saison pourrait permettre à certains investisseurs de reprendre les négociations et discuter d’un rachat du club. Président du conseil de surveillance, Bernard Caïazzo suit, à distance ce dossier. Installé à Dubaï, le responsable cherche un homme d’affaires, de préférence étranger, contrairement à Roland Romeyer, qui privilégierait un acteur local. « J'aimerais trouver un milliardaire qui puisse mettre le même argent que Rybolovlev à Monaco, ou McCourt à Marseille. Ce n'est pas si facile que ça. Vous avez des gens qui disent qu'ils ont les moyens, mais à la fin ils n'ont pas grand-chose et feront plutôt moins bien que ce que nous, nous avons fait depuis vingt ans » avait confié Caïazzo en juillet dernier. Le responsable a cru trouver son bonheur en fin d’année dernière. Des investisseurs russes avaient fait part de leur intérêt pour l’ASSE.

L'ASSE aurait pu passer sous pavillon russe

Chargé de sélectionner les meilleurs projets, le cabinet KPMG avait prêté une attention particulière au dossier Total Sports Investments, porté par Roman Dubov et Sergeï Lomakin. 986ème fortune mondiale, ce dernier n’avait pas caché son intérêt pour l’ASSE. Il s’était d’ailleurs rendu en novembre dernier au Stade Geoffroy-Guichard pour assister à la rencontre face au PSG. Lomakin souhaitait confier le rôle de directeur sportif à Michel Salgado, ancienne star du Real Madrid. « C'était un voyage "loisir et business". Je travaille pour une holding de deux personnes russes, qui dirigent ce groupe, et nous avons plusieurs équipes en Europe. On cherche à entrer dans un pays comme la France avec de bons centres de formation. On a vu comment était Saint-Etienne en tant que club. Saint-Etienne nous plait aussi car il a un centre de formation très fort. On cherche un club qui forme et sort de bons joueurs, Saint-Etienne est l'un d'eux » avait confié l’ancien joueur espagnol. Mais depuis plusieurs semaines, c’est silence radio.

TSI en grande difficulté à cause de la guerre

Ces investisseurs russes n’ont pas donné signe de vie ces derniers temps comme l’avait rapporté But Football Club. Et en raison de la situation dans l’est de l’Europe, les hommes d’affaires n’ont certainement pas la tête à Saint-Etienne. Ces derniers jours, l’Union Européenne a durci ses sanctions contre la Russie après son attaque contre l’Ukraine. Les dirigeants européens ont ciblé notamment les oligarques russes dont fait partie aussi Roman Dubov. Ses avoirs ont été gelés. Ayant perdu énormément d’argent, le responsable revoit ses plans. Propriétaire du club chypriote, le Pafos FC, le Russe aurait pris la décision d’économiser son argent et de suspendre son projet.  « Ils planifiaient des projets d’infrastructures sportives, tels que la rénovation du centre d’entraînement, l’acquisition d’installations hôtelières et le début du département Esports. Maintenant, tous ces plans tombent à l'eau, tout comme les plans d’autres compatriotes russes, qui attendent de voir comment la situation dans leur pays évolue. Pour l’instant, tout, disent-ils, a été gelé » peut-on lire dans les colonnes du journal Politis. Nul doute que la situation aurait été terrible pour l’ASSE, si elle était passée sous pavillon russe. Les chances de voir des investisseurs de ce pays poser leurs valises à l’ASSE sont, aujourd’hui quasi-nulles.

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